Les matières premières et le dollar en ligne de mire

D’une manière générale, les facteurs à l’origine du fort affaiblissement des matières premières sont le resserrement de la politique monétaire, le renforcement du dollar américain et les préoccupations géopolitiques. Ces facteurs ont suscité des craintes de récession et de déflation, tandis qu’une Europe plus instable a fait grimper le dollar américain, qui a à son tour exercé une pression supplémentaire sur les prix des matières premières.

L’indice du dollar américain a augmenté de 0,55 % mercredi pour s’échanger à 106,79 après avoir testé les 107,00 et établi de nouveaux sommets depuis deux décennies. Un indice ISM des services plus fort que prévu et le rapport JOLTS de mai sur l’emploi continuent de soutenir le dollar. L’indice ISM des services de juin a baissé de -0,6 à 55,3, ce qui est supérieur aux attentes de 54,0, quand aux emplois JOLTS de mai ils ont baissé de -427.000 à 11,254 millions, ce qui suggère un marché du travail plus robuste que les anticipations de 11,000 millions.

Les minutes du FOMC de juin déclarent que des risques importants liés à une inflation bien ancrée menacent et qu’un resserrement de la politique est possible si cela s’avère nécessaire. Les responsables de la Fed envisagent la possibilité d’une hausse des taux de 50 ou 75 pb lors de la réunion du FOMC de juillet.

Les échanges de matières premières ont connu une forte baisse cette semaine. Sans que les métaux précieux se rapprochent de la chute du pétrole (-10%), l’or a perdu -4%, l’argent -3,5%, le cuivre -4,9%, le palladium – 3,4%, le platine -3,2%. En ce qui concerne les produits agricoles, le coton a perdu -9% ( soit une baisse de plus de -40% depuis le pic de mai) et le café -5,7%.

Les produits de base tels que le pétrole brut, les métaux et les denrées agricoles ont été touchés. Quant au cuivre, l’outsider, il est devenu bearish, perdant plus de 30 % par rapport à son sommet de mars. Ce phénomène est important dans la mesure où il s’est produit au début de chaque récession au cours de ces 30 dernières années.

La persistance de l’inflation et la menace d’une récession pèsent sur l’esprit des consommateurs. De nombreux employeurs ont annulé des offres d’emploi, ce qui ce traduit par une pénurie sur le marché du travail, laquelle a permis jusqu’à présent d’éviter une récession. L’inflation a atteint tous les secteurs de l’économie.

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Ady Phangestu 

Analyste financier – Programme de formation HF – Indonésie

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